Thorichthys affinis (Günther, 1862),
et notes sur les autres espèces du genreThorichthys.

 

Taxinomie
Description
Biotope
Maintenance
Alimentation
Reproduction
Pathologie
Remarques
Bibliographie
Remerciements

 

 

Alors que ses proches cousins ont presque tous eu droit à leur heure de gloire, il est assez étonnant de constater qu'il n'existe quasiment aucune bibliographie sur cette somptueuse espèce. N'étant pas rare dans la nature, cet oubli n'en est que plus surprenant... Un voyage en avril 2002 au Guatemala en compagnie de Jacques Blanc m'aura enfin permis de découvrir cette très belle espèce...

 

Taxinomie :

L'espèce affinis a été décrite en 1862 par Günther sous Cichlasoma affine, évoquant ainsi la ressemblance avec Cichlasoma aureum, devenu Thorichthys aureus. Si aujourd'hui il semble évident que T. affinis ressemble beaucoup plus à T. meeki qu'à T. aureus, il faut toutefois replacer les choses dans leur contexte et préciser qu'en 1862, Thorichthys aureus était la seule espèce décrite du genre…
Le genre Thorichthys a, lui, été décrit quelques années plus tard par Seth Eugene Meek en 1904, mais il n'a pas toujours été considéré comme valide. Cichlasoma a ainsi longtemps été employé avant que Kullander éclate le genre en 1983, entraînant ainsi la réhabilitation de Thorichthys. Sans donner d'explications, Meek précise que Thorichthys vient du grec et signifie poisson qui saute ; mais les racines étymologiques thorax - poisson (en rapport avec la couleur caractéristique observée dans ce genre) sont aussi avancées…

Les principales caractéristiques définissant le genre Thorichthys sont : " corps haut comprimé latéralement, bouche relativement petite, nageoire caudale en demi-lune avec les rayons extérieurs allongés en filaments, nageoires pectorales longues et pointues (au moins aussi longues que la tête), sous-opercule avec une tache noire, portion antérieure du poisson généralement ornée de taches bleues, région branchiale rougeâtre ".

A ce jour, huit espèces sont décrites : T. affinis (Günther, 1862), T. aureus (Günther, 1862), T. callolepis (Regan, 1904), T. helleri (Steindachner, 1864), T. maculipinnis (Steindachner, 1864), T. meeki (Brind, 1918), T. pasionis (Rivas, 1962) et T. socolofi (Miller, 1984) ; mais il n'est pas exclu que d'autres les rejoignent dans le futur, tant les disparités phénotypiques et morphologiques sont grandes chez ces poissons, rendant parfois la détermination difficile et incertaine...
Le statut de l'espèce T. ellioti n'étant plus considéré comme valide, on emploiera donc T. maculipinnis pour désigner cette espèce (principe d'antériorité, Artigas-Azas, 1996).

Les Espèces de Thorichthys :

Thorichthys affinis ...Laguna Salpeten

Thorichthys aureus

Thorichthys callolepis ...Rio Malatengo

Thorichthys helleri ...Rio Candelaria

Thorichthys maculipinnis ...Lago Catemaco

 

Thorichthys meeki ...Rio Mopan

Thorichthys pasionis ...Laguna Silvituc

Thorichthys socolofi ...Rio Tulija

Thorichthys sp. "Coatzacoalcos" ...Rio Malatengo

Voir galerie 'Amérique Centrale' pour plus de photos de Thorichthys

 

Parmi ces espèces, Miller distingue deux groupes. T. affinis appartient au deuxième, identifié par un profil frontal relativement droit, une mâchoire prognathe (mâchoire inférieure plus longue que la supérieure), un museau allongé, et l'absence de tache noire dans la nageoire dorsale. T. meeki et T. pasionis appartiennent également à ce groupe et sont donc selon ces critères les plus proches cousins des affinis. Ces 3 espèces sont généralement rencontrées dans des biotopes à substrat mou ou vaseux, ce qui pourrait être la cause de leur évolution morphologique typique, permettant ainsi de pénétrer plus profondément dans le substrat pour rechercher la nourriture.

Pour désigner cette espèce, il n'y a pas de réels synonymes, Thorichthys affinis risquant plutôt d'être confondu avec d'autres espèces du genre ou appelé avec ses anciens patronymes, Cichlasoma affine et Thorichthys affine notamment.
Dans certaines publications, les anglophones l'appellent "yellow meeki" (meeki jaune), ce qui est à mon avis une mauvaise chose puisque T. pasionis porte le même nom vernaculaire (ce qui semble nettement plus cohérent d'ailleurs), d'où de forts risques de confusions.
Sur place, le nom classique "mojarra" est employé, mais il s'agit là d'un terme commun à la majorité des cichlidés.
Les Français ont eux tendance à utiliser "affine", en rapport au nom d'espèce usité il y a quelques années.

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Description (T. affinis) :

Dans le milieu naturel, nous n'avons jamais observé ou pêché d'animaux de plus d'une douzaine de centimètres. Toutefois, j'ai actuellement en aquarium un couple issu de la Laguna Salpetén dont le mâle mesure près de 15 cm (LT) et la femelle 10 cm. En comparaison du biotope, l'alimentation (plus riche et en quantité plus importante) ainsi que le manque d'exercice en captivité (pas de prédation, peu de défense de territoires, espace réduit, etc...) en sont les principaux responsables...

Chez les adultes, le mâle est donc plus grand que la femelle et arbore de magnifiques prolongements filamenteux dans la dorsale et l'anale, pouvant atteindre près de 2 cm. Ces prolongements sont totalement absents chez la femelle (toutefois une femelle maintenue seule et dominante pourra en développer une ébauche). La forme de la papille génitale est en outre différente chez les deux sexes : fine se terminant en pointe recourbée vers l'avant chez le mâle, plus épaisse et tronquée chez la femelle.
Se fier à l'intensité de la couleur constitue selon moi un critère plus que hasardeux...

En 1991, au terme d'un article publié sur quatre revues, Jean-Claude Nourissat écrivait : "il ressemble à un meeki mais la gorge est beaucoup moins rouge, plutôt orangée. Il présente de nombreux petits points bleus sur le corps, à part cela la couleur générale est assez grise. Ce n'est pas un poisson extraordinaire". Ajoutez à cela quatre lignes en 1989, et vous avez une grande partie de toute les infos publiées ces dernières années sur Thorichthys affinis ! Rien de très engageant... Bref, il est grand temps d'expliquer que T. affinis n'est pas un T. meeki terne, mais une espèce à part entière qui mérite beaucoup mieux que la poussière !
Au crédit de Jean-Claude, il faut tout de même préciser d'une part que ses épuisettes ont effectivement regorgé d'espèces bien plus attractives et d'autre part que les T. affinis du lac Petén nous ont paru être de loin les plus ternes que nous ayons vus, le fond blanc-grisâtre du lac n'aidant sûrement pas à développer des couleurs chatoyantes. A l'inverse, ceux de la Laguna Salpetén sont plus vivement colorés, tandis que ceux du Rio Naranjo sont tout simplement sublimes, mais présentent une morphologie et un phénotype intermédiaire entre T. affinis et T. meeki (sur des adultes pêchés dans le Rio et des jeunes sauvages élevés en aquarium) qui font même douter de leur réelle identité (voir photos dans le chapitre 'maintenance') ...

Les lignes suivantes concernent des T. affinis issus de la Laguna Salpetén collectés en avril 2002. Des individus issus du Rio Naranjo ont également été ramenés en France et sont maintenus chez Jacques Blanc à Manosque. Enfin, une souche originaire du Lac Petén est maintenue dans le Nord-Est de la France chez Antoine Seva.

La forme du corps rappelle celle d'un T. meeki que l'ont aurait étiré, soit un peu plus long comparativement à la hauteur du corps. La bouche est petite, la mâchoire légèrement prognathe. Les yeux, bleu turquoise, sont placés haut sur le crane.
La couleur de fond du poisson est un dégradé de gris clair sur le ventre à gris foncé sur le dos. Chaque écaille des flancs présente un reflet bleu ciel à bleu turquoise, suivant l'humeur du poisson et l'inclinaison par rapport à la lumière.
En période d'excitation (stress, garde parentale, etc.) six barres sombres verticales apparaissent sur les flancs, la première juste derrière la tête, la dernière sur le pédoncule caudal. Sur la troisième barre (en partant de la tête), une tache noire cerclée d'écailles bleues scintillantes est toujours présente, en dessous de la dorsale. Sur les juvéniles et les adultes en période de repos sexuel, une bande horizontale noire part de l'œil pour rejoindre cette tache noire. Cette bande se prolonge parfois jusqu'au pédoncule caudal.
La poitrine des poissons est jaune miel à orange soutenu, suivant l'humeur et l'origine géographique des animaux. Sur des poisons adultes en garde parentale, cette couleur orange prononcé s'étend de la bouche à l'arrière de la nageoire anale.
Les nageoires impaires sont un feu d'artifice de couleurs avec leurs multitudes de points et lignes orange et bleu turquoise... La dorsale présente un liseré orange foncé. Les pectorales sont transparentes.
En période de garde parentale, toutes les couleurs du poisson s'intensifient grandement, et les nageoires pelviennes et anale sont alors bordées d'un épais liseré noir. Les couleurs deviennent beaucoup plus contrastées, avec les barres verticales presque noires qui se détachent sur le corps alors gris pale...

Enfin, T. affinis présente comme tous ses cousins du genre Thorichthys une tache noire en bas de l'opercule (n'ayant pas cette tache, T. callolepis est l'exception à cette règle). Lorsque le poisson se sent menacé, il fait face à son agresseur, gonfle ses opercules et abaisse les branchiostèges. Vu de face, le poisson semble alors beaucoup plus massif, avec deux yeux simulés par ces fameuses taches. Ajoutés à la couleur vive du sac jugulaire, cette intimidation suffit généralement à instaurer le doute chez l'assaillant et à le mettre en fuite.

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Biotope :

Dans le "subconscient cichlidophile", Thorichthys affinis est présenté comme étant endémique du Lac Petén Itza, au Guatemala. En réalité, il est plutôt endémique de la région du Petén que du lac lui-même, puisqu'on en trouve également dans les Lagunas et les Rios voisins... Certains auteurs vont même jusqu'à évoquer sa présence au Mexique (Miller, 1966 ; Werner, 1998) ou au Belize (Hasse, 1981). Concernant le Belize, la présence de T. affinis est toutefois formellement infirmée par Greenfiel & Thomerson, 1997 dans Fishes of the Continental Waters of Belize, précisant que les seuls représentants du genre y sont T. meeki et T. aureus.
Au-delà de ces incertitudes sur l'aire de répartition exacte de l'espèce, ce qu'il faut surtout retenir est que contrairement à la pensée communément admise, il existe plusieurs variétés géographiques de T. affinis, dont il sera judicieux de préciser la localité d'origine.

D'après la littérature et nos observations in situ, il semble que T. affinis soit rarement rencontré en compagnie d'autres espèces de Thorichthys. En effet, au sud de la région du Petén, on pêche uniquement des T. aureus ; à l'Ouest, des T. pasionis, helleri et meeki (au Guatemala) et à l'Est, des T. meeki ; les espèces mexicaines restantes se rencontrant principalement dans le Chiapas (T. socolofi) et le Veracruz (T. callolepis, T. maculipinnis). Toutefois, toute la partie Nord guatémaltèque est assez difficile d'accès et n'a probablement jamais été le lieu de pêches "aquariophiles" approfondies qui permettraient éventuellement d'étendre l'aire de répartition, voire qui sait, de découvrir d'autres espèces...

Dans le lac Petén, on rencontre les Thorichthys affinis sur des fonds recouverts de sédiments, du bord jusqu'à plusieurs mètres de fond. Les couples reproducteurs sont majoritairement localisés aux environs de blocs rocheux (de 10 à 50-60 cm de diamètre) au pied desquels les adultes creusent. Les couples sont en général espacés de plusieurs mètres. Les jeunes de quelques centimètres errent souvent en solitaire.
Lors des fuites, les blocs rocheux éparpillés sur le fond du lac sont prioritairement visés, mais la fuite dans les roseaux par moins d'un mètre de fond est également constatée face à la menace que nous sommes en plongée ; toutefois, il ne semble pas qu'il y ait des couples adultes dans ces labyrinthes de tiges immergées...
Les principales espèces rencontrées avec T. affinis dans le lac Petén sont "Amphilophus" robertsoni, "Cichlasoma" urophthalmus et salvini, Parachromis friedrichsthalii, Petenia splendida et Vieja melanurus pour les cichlidés (le mythique Amphilophus margaritifer, endémique du lac, n'a jamais été capturé vivant, seuls les types sont connus) ; Belonesox belizanus, Gambusia sexradiata, Poecilia kykesis, Poecilia petenensis, Poecilia cf. mexicana et Xiphophorus maculatus pour les pœciliidés ; ainsi qu'au moins deux espèces de characidés (Astyanax sp., Hyphessobrycon cf. milleri) ; des athérinidés (Atherinella sp.), etc .
Si les espèces prédatrices et piscivores sont en proportion assez nombreuses, il faut tout de même préciser que la majorité des poissons-fourrage doit être constituée par les ovovivipares, les characidés et les atherinidés.

Les autres biotopes (Laguna Salpetén, Rio Naranjo, Rio Ixlù) où nous avons pu trouver des T. affinis ne sont pas radicalement différents du Lac Petén. Seuls quelques paramètres tels la profondeur ou la température de l'eau varient, mais globalement les biotopes rencontrés sont similaires. Dans l'affluent du Rio Naranjo où la végétation est plus abondante, seuls les " C. " salvini et P. friedrichsthalii ont été pêchés en compagnie de sublimes T. affinis tandis que Xiphophorus helleri et Pseudoxiphophorus bimaculatus complètent la population des ovovivipares. Dans le Rio Ixlù, nous avons pêché de jeunes "A." robertsoni, espèce qui occupe la même niche écologique que T. affinis...

Laguna Salpetén

Rio Naranjo

 

Tout comme Thorichthys affinis, la majorité des autres espèces est rencontrée aussi bien en milieux lacustres à l'eau stagnante et généralement plus chaude (jusqu'à 33°C mesurés dans le Laguna Noh, ce qui doit tout de même être assez exceptionnel !) qu'en rivières à l'eau courante et souvent plus fraiche. Les seules espèces que nous n'ayons vues qu'en rivières sont T. callolepis, T. socolofi et T. sp. "Coatzacoalcos", ce qui ne veux pas dire qu'on ne puisse pas les rencontrer dans d'autres milieux.
Mais d'une manière générale, lorsqu'on les rencontre en rivières, toutes les espèces de Thorichthys sont très loin d'être réophiles et vivent préférentiellement vers les berges, où le courant est beaucoup moins violent (tout du moins en saison sêche !) voire quasi nul. Ces biotopes sont généralement caractérisés par la présence de plantes aquatiques ou palustres en plus moins grande quantité, par une accumulation de débris végétaux, feuilles mortes, brindilles ou branches, et par un sol plutôt meuble.

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T. socolofi in situ dans le Rio Tulijà, Chiapas, Mexique

 

A titre comparatif, la photo suivante montre le Rio Tulijà au même endroit, juste une 10e de mètres plus vers son centre, où le courant est beaucoup plus violent (et où l'espèce de prédilexion est alors un réophile, Theraps coeruleus. On comprend aisément que si 2 espèces peuvent se rencontrer dans la même rivière, leurs biotopes respectifs peuvent toutefois être radicalement différents...) :

Le même constat a été fait à plusieures reprises dans différentes rivières et avec différentes espèces de Thorichthys (par exemple T. aureus vs Theraps irregularis à Panzos au Guatemala).

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Maintenance :

Débuter une maintenance avec des juvéniles sauvages peut parfois s'avérer délicat... Pour mettre un maximum de chances de son coté, calquer ce qui se passe dans la nature est toujours la meilleure solution... Aussi, le décor, la qualité d'eau, l'alimentation et les autres hôtes du bac devront être choisis en fonction, pour le bien-être de tous.

En premier lieu, le volume du bac devra être bien réfléchi... Si on peut lire que certaines espèces de Thorichthys se reproduisent dans des bacs d'une centaine de litres, 3 à 400 litres constitueront selon moi un minimum pour une maintenance dans des conditions décentes (hormis éventuellement pour T. socolofi qui reste plus petit et est moins virulent). Lorsque mes T. affinis gardent une ponte, ils défendent un territoire d'environ 1,50 m à 1,80 m de long (soit la quasi-totalité de leur bac !). Dans des volumes restreints, la maintenance en bac spécifique sera souvent la solution finale à adopter... Il est toutefois possible que la territorialité diminue avec les générations élevées en aquarium, mais d'un point de vue éthique, est-il alors raisonnable de miniaturiser l'environnement ?

L'eau du robinet, sauf valeurs excessives (en nitrates et dureté notamment), convient bien aux Thorichthys tant que l'on reste dans des eaux basiques.
La température sera comprise entre 23 et 27 °C maximum, avec une maintenance dans la tranche basse 23-25°C par précaution pour les espèces préférentiellement de rivière (T. callolepis, T. socolofi et T. sp. "Coatzacoalcos") plus susceptibles à patir d'un manque d'oxygène si la température est trop élevée.
Les filtrations biologique et mécanique seront efficaces, les changements d'eau fréquents et réguliers mais peu importants en volume, le genre Thorichthys étant particulièrement sensible dès lors que la qualité d'eau se dégrade (d'un stress si l'eau est 'trop neuve' à des pathologies ou des malformations dues à des taux de nitrates trop élevés).

Pour le décor, du sable suffisamment fin pour pouvoir être pris en bouche, des pierres éparses (posées sur le fond du bac), des racines, quelques plantes résistantes en cas de déracinement (Anubias, Bolbitis, grandes Cryptocoryne -aponogetifolia, balansae, ciliata ont ma préférence-, Microsorum, Vallisneria,...) constitueront une bonne base de départ. Les plantes bien que non originaires d'Amérique Centrale auront, outre leur aspect décoratif, l'avantage de tamiser la lumière du bac, ce qui me semble être bénéfique pour le bien-être des Thorichthys. J'ajoute généralement quelques feuilles de chène en veillant à ne pas trop acidifier mon eau.

Personnellement, dès qu'un couple s'est formé à partir de mes jeunes, j'ai immédiatement retiré les autres individus et ai toujours procédé ainsi avec mes Thorichthys. A part les T. socolofi dont les couples peuvent être très proches dans la nature, je ne pense pas que maintenir des groupes intraspécifiques de Thorichthys soit quelque chose de très naturel ou très viable à long terme en captivité dans des bacs de dimensions 'normales'. En période de garde d'alevins, la taille du territoire peut devenir importante, et tout intru peut alors patir dangereusement du stress engendré durant cette période. Personnellement, je table sur un couple de Thorichthys adulte pour environ 1m², mais il est vrai que je n'aime pas les bacs surpeuplés, qui ont pourtant l'avantage de parfois répartir l'agressivité sur plus d'individus et d'être ainsi viables dans le temps. Si ce cas de figure doit parfois se présenter dans la nature, je préfère m'en tenir à des bacs où la densité est plus faible qui me satisfont plus au niveau du comportement et de l'observation des poissons...
Bien que tentante, l'association avec d'autres espèces de Thorichthys est également assez aléatoire : dominance et hybridation n'étant que deux exemples de problèmes à prévoir... En fonction du volume, certaines associations pourront toutefois être tentées en prenant soin de pas mélanger les espèces aux caractères opposés (par exemple T. affinis et T. socolofi risque d'être une mauvaise idée pour ces derniers) ou trop proches morphologiquement (T. affinis et T. meeki par exemple). Dans la nature, je n'ai jamais vu T. affinis mélangé à une autre espèce mais vu l'aire de répartition, il est probable qu'on puisse le trouver parfois avec T. meeki.
Un individu collecté dans le Rio Naranjo au Guatemala a d'ailleurs été très difficile à déterminer jeune, mais a développé des caractères externes de T. affinis adulte ; peut être s'agit t'il d'un cas rare d'hybridation naturelle ?

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individu suspect du Rio Naranjo, Guatemala (jeune à droite, adulte à gauche)

 

Sinon, à titre d'exemple, on trouve T. meeki et T. pasionis ensemble dans le Rio Subin au Guatemala ou la Laguna Noh au Mexique, T. meeki et T. helleri dans le Rio Candelaria au Mexique, T. callolepis et T. sp. Coatzacoalcos dans le Rio Malatengo au Mexique, T. helleri et T. pasionis dans la Laguna Catazaja au Mexique, etc.

 

Adjoindre d'autres cichlidés dans un volume restreint est tout a fait possible mais délicat. Il faudra alors choisir des espèces ni trop fragiles (elles seraient immanquablement dominées, surtout par les espèces 'du groupe meeki', T. meeki, T. pasionis ou T. affinis avec qui l'association avec les timides Cryptoheros nanoluteus s'est ainsi chez moi soldée par un échec dans 600 litres ; alors que celle avec des C. spilurus ayant plus de répondant était plus réussie) ni trop solides, sous peine à l'inverse de maintenir des Thorichthys stressés, c'est-à-dire insignifiants dans un premier temps, stressés puis malades dans un deuxième a plus ou moins court terme...
Coté cichlidés, ma préférence ira donc aux espèces des genres Cryptoheros, certaines espèces étant sympatriques dans le milieu naturel qui plus est. Dans des bacs plus volumineux, chacun se fera sa propre expérience, Chuco, Hypsophrys, Theraps, Vieja 'calmes' pouvant être des genres appropriés en fonction de l'agencement du bac... Dans le cas de T. affinis, il va de soi que l'association avec les prédateurs du lac Petèn (Petenia, Parachromis) est à proscrire dans un milieu clos, même si votre bac est une "piscine" de quelques milliers de litres (qui sera rarement adaptée aux Thorichthys de toute façon).

D'une manière générale, un bon choix sera guidé par des espèces qui n'occupent pas la même niche écologique et j'emettrai donc quelques réserves sur les Amphilophus "fouisseurs" par exemple...

Dans des volumes de 3 à 400 litres où il sera hasardeux d'asssocier d'autres espèces de cichlidés, ma préférence ira alors aux ovovivipares de la famille des Poeciliidae qui auront pour avantages d'occuper la pleine eau et de "distraire" et mettre en confience les Thorichthys. L'association avec des Xiphophorus ou des mollies (P. kykesis ou P. petenensis en association avec T. affinis pour les puristes) est par exemple du plus bel effet... Bien qu'ils soient absents du milieu naturel, les Loricariidés ne posent aucun problème, ceux ci étant ignorés à partir du moment où ils ne s'aventurent pas trop dans le territoire défendu par les adultes.

Pour clore ce chapitre, je dirai que pour maintenir des Thorichthys en parfait état de forme et de santé, la population doit être pensée pour qu'ils puissent être les dominants de leur bac, et les maintenir dans des trop gros volumes n'est pas non plus l'idéal, car outre les problèmes d'associations, on aura alors généralement du mal à bien les nourir, ce qui est un autre facteur primordial à leur bonne maintenance...

Exemple de "bac type" à Thorichthys chez moi :
- 600 L standard, 2 m x 0,5 x 0,6
- population :
1 couple de Thorichthys aureus Izabal
1 couple de Cryptoheros spilurus Izabal

1 couple d'Archocentrus spinosissimus Izabal
1 groupe de Xiphophorus mayae Izabal

1 groupe de Carlhubbsia stuarti Izabal

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Alimentation :

Dans la nature, les T. affinis (tout comme les autres espèces appartenant au genre) sont clairement des poissons qui cherchent leur alimentation sur le sol, fouillant le substrat sédimenteux. Toutefois, les Thorichthys ne tamisent pas réellement le substrat à la manière des géophages sud-américains. Les aliments sont plutôt picorés et triés dans la bouche. Différentes larves d'insectes, petits crustacés, escargots ou débris végétaux composent majoritairement leur alimentation. Il s'agit donc de poissons qui s'alimentent en quasi-permanence de très petites quantités de nourriture.

En aquarium, on tachera donc au maximum de respecter ces habitudes alimentaires.
Les daphnies, vers de vase, krill, etc. sont acceptés très rapidement, y compris avec des animaux sauvages. Attention toutefois aux artémias adultes qui peuvent très facilement engendrer des problèmes de "gros ventre" chez les Thorichthys les plus sensibles (particulièrement les espèces du groupe T. aureus), mais dans le doute pour les autres (T. affinis, T. meeki et T. pasionis) mieux vaudra s'abstenir même si chez moi des distributions parcimonieuses et controlées n'ont jamais engendrées de problèmes sur des jeunes individus sauvages en acclimatation des 3 dernières espèces citées...
Il faudra un peu plus de patience pour le mélange maison et encore plus pour les aliments secs (paillettes, granulés). Une fois les poissons habitués, les aliments à forte teneur végétale sont acceptés sans problèmes.
Dans l'absolu, pour éviter au maximum d'engraisser les poissons, autant que faire se peut, on essayera de distribuer souvent de petites quantités de nourriture (en présence de nombreux ovovivipares dans le bac, il faudra trouver un équilibre pour que tout ne soit pas mangé avant même de toucher le sol du bac). Une autre alternative constituera à pratiquer exactement l'inverse, à savoir nourir ses poissons 3 à 4 fois par semaine maximum, ce qui ne présente aucun risque pour leur santé, bien au contraire, mais risquera par contre d'être trop juste pour des Poeciliidés si vous en maintenez dans le même bac !
Pour l'acclimatation et le conditionnement des géniteurs, à condition d'avoir un minimum de garanties sanitaires, l'apport de proies vivantes (daphnies, gammares, larves d'insectes, etc.) est un plus dont les T. affinis raffolent.
Chez moi, je les maintiens avec des ovovivipares dont les alevins finissent toujours par disparaître, sans que je puisse accuser les T. affinis qui ne dépensent visiblement aucune énergie pour tenter d'en attraper.

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Reproduction :

Quelques jours avant la ponte, la défense du territoire devient plus vive. Les poissons commencent à creuser sous les pierres et au pied des plantes et leur coloration commence à s'intensifier. Le sable est creusé jusqu'à la vitre de fond (ce qui constituera dans la maintenance le seul inconvénient pour les plantes). Puis, les préparatifs consistent à nettoyer le support de ponte, en général une pierre. Certains éleveurs utilisent avec succès des pots de fleur retournés dont l'ouverture a été adaptée à la taille des poissons.
L'imminence de la ponte est repérée par le fait que la papille de la femelle est de plus en plus visible, jusqu'à atteindre une taille de 4-5 mm de long pour 1 mm de large. La coloration de la femelle s'homogénéise alors en gris anthracite, les liserés noirs apparaissent sur les nageoires anales et pelviennes.

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La parade est quant à elle relativement discrète. Les poissons se poursuivent gentiment, ouvrent les opercules face-à-face, tournoient lentement le corps incliné à la verticale, tête en bas ; mais ce qui change le plus est que les poissons s'acceptent dans un espace très réduit, ce qui est chez moi rarement le cas en d'autres occasions.
Chez moi, lors des trois ou quatre premières pontes, c'est la femelle qui creusait dans son territoire et allait ensuite chercher le mâle. Toutes ces pontes ce sont soldées par des échecs. Ce n'est que lorsque le mâle a à son tour creusé dans son propre territoire et est allé chercher la femelle gravide que les premières pontes "réussies" ont été constatées. Depuis, la femelle vit en quasi-permanence dans le territoire du mâle, d'où elle n'est chassée sans virulence que lorsque les alevins d'une ponte finissent par disparaître. Une fois formé, le couple lie donc des liens suffisamment solides pour éviter de partir en quête d'un autre partenaire.
"Mes" pontes ont toujours lieu en fin d'après midi, sur un substrat découvert vertical. J'ai une pierre plus ou moins rectangulaire sur laquelle des pontes ont été déposées successivement sur trois des faces verticales, jusqu'à en choisir une qui est depuis préférentiellement utilisée.
La ponte est classique, déposition des œufs par la femelle par passages successifs, puis tous les un à trois passages, fécondation par le mâle.
Les œufs oblongs sont grisâtres et mesurent environ 1 mm. J'estime que les grosses pontes de début de saison comportent 3 à 400 œufs, la quantité ayant tendance à se réduire au fil des reproductions.
Les soins sont principalement prodigués par la femelle, tandis que le mâle chasse tous les intrus du territoire qui fait alors 50-60 cm de rayon. Le mâle relaye la femelle lorsque celle ci part en quête de nourriture...
Après 48 heures à 25 °C, l'éclosion survient. A l'instar des autres espèces de Thorichthys que j'ai pu maintenir, les deux parents aident alors les larves à sortir en mâchonnant les œufs, puis une fois écloses, elles sont prises en bouche et déposées dans les excavations creusées au pied des plantes.


Appercu des petites excavations creusées chez T. aureus 'Izabal'

La coloration des parents s'intensifie et se contraste alors nettement ! Le corps pâlit tandis que les barres verticales noires apparaissent.
La nage libre survient environ 110 heures plus tard, et un nuage d'une taille plus que respectable s'élève alors dans la colonne d'eau, les alevins picorant le décor tandis que la femelle assure la protection rapprochée et promène les nouveau-nés à la recherche de nourriture sur tout le territoire. Le mâle devient alors très virulent envers les autres habitants du bac, et le territoire défendu peut ainsi atteindre chez moi jusqu'à 1,80 m de long ! A titre d'exemple, face à l'appareil photo, la volte-face opercules ouverts remplace la fuite habituelle, mais il est vrai que mon male ne supporte pas la vue du flash ! Une main trop proche pourra même subir une attaque foudroyante. Toutefois, je ne suis pas en mesure d'affirmer s'il s'agit là d'un caractère propre à l'espèce ou aux couples sauvages comme ceux actuellement maintenus en France. Ainsi, les générations suivantes, nées et élevées en aquarium seront peut-être moins virulentes ?

Malgré cette protection accrue, je n'ai jusqu'à présent jamais pu observer les alevins plus de 10 jours dans le bac. Ils finissent toujours par disparaître, mais les causes restent encore incertaines (prédation des autres espèces, des parents eux même, famine ?). Toujours est-il qu'une disparition de ponte est suivie dans les 15 jours par une nouvelle reproduction...

Dans de telles conditions, le salut et la diffusion de l'espèce passent par un siphonage de la ponte et un élevage à part. Bien que faisant attention de ne toujours collecter qu'une petite partie des pontes de mes poissons, chez mes T. affinis, ce traumatisme aboutit généralement à un rejet de la femelle par le mâle, ce qui se solde soit par une perte très rapide de la ponte entière, soit par le fait que le male décide d'assurer seul la protection des alevins, la femelle étant alors chassée comme n'importe quel autre intrus. Dans les deux cas, le male semble donc tenir la femelle pour responsable des pertes ! Dans la pratique, on tachera donc de limiter ces prélèvements pour ne pas risquer de briser l'entente du couple.

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Femelle gardant les alevins et alevin de T. aureus 'Izabal'

L'élevage des alevins ne pose pas de problème à partir du moment où les règles de base sont respectées, notamment une qualité d'eau et une alimentation appropriées. Les nauplii d'artémia sont acceptées dès le départ, mais on portera la plus grande attention à leur qualité : un mauvais rinçage ou la présence de quelques cystes (coquilles) entraînent en effet de véritables hécatombes chez les alevins. Comme pour la majorité des espèces, la principale difficulté réside dans le sevrage. J'utilise pour cette étape de l'estomac de moules congelées destinées à l'alimentation humaine. La congélation et les normes sanitaires imposées réduisent les risques pathogènes au maximum. Ce bivalve étant un filtreur, son estomac (masse sombre à ne pas confondre avec le pied, en forme de " langue " et ferme au toucher) est gorgé de plancton, végétal et animal. Il s'agit donc d'un aliment complet dont l'appétence et la petite taille assurent une prise rapide par les alevins, et peut même en cas de pénurie remplacer avantageusement les nauplii à moindre coût.
Une fois le sevrage accompli, les alevins se révèlent être très résistants, et j'estime avec les Thorichthys que les alevins sont sauvés à partir du moment où la tache noire sur le flanc apparaît. Comme pour les autres Thorichthys, la croissance n'est toutefois pas très rapide : il faudra compter environ une année pour atteindre la maturité sexuelle, et au moins 6 à 10 mois de plus pour l'obtention de la taille maximum.

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Pathologie :

Sans être ultrasensibles, les Thorichthys en général, T. affinis en particulier, requièrent une attention particulière sous peine de voir rapidement apparaître des problèmes.
En captivité, la meilleure prophylaxie consiste toujours à établir des conditions de maintenance optimales, ce qui pourra quelquefois suffire à faire disparaître certains symptômes (attention, une disparition de symptômes ne signifie pas que l'agent pathogène lui-même a été éradiqué !).
Une eau riche en nitrates engendre irrémédiablement des malformations (scolioses) chez ces poissons, et il n'est pas malheureusement pas rare de voir à la vente des lots entiers de juvéniles malformés !

Perte d'appétit, fécès blancs filamenteux, ternissement de la coloration, respiration anormale ou pire, gonflement abdominal seront des symptômes assez communs, mais sans équivoque en captivité concernant T. affinis.
Chez les individus sauvages, il est rarissime de pêcher des poissons en pleine santé. Nageoires abîmées et nécrosées, nématodes, métacercaires, mycoses, etc. sont le lot courant.

Comme il est assez difficile d'être exhaustif sur les pathologies rencontrées et les thérapies associées, je n'entrerai pas ici dans les détails (Symptômes - Pathologie - Thérapie). Aussi, en cas de besoin -ce que je ne souhaite toutefois à personne !-, on se retournera vers la nombreuse bibliographie existante. L'idée à retenir étant que plus vite les symptômes seront détectés, plus grandes seront les chances de succès lors du traitement.

En résumé, je dirais que la santé d'un Thorichthys est principalement conditionnée à son alimentation (en termes de fréquence et de qualité), évidement à la qualité d'eau, et enfin à son bien-être dans le bac (état de stress, place, compagnons d'aquarium) !

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Remarques :

Bien que relativement fréquents, nous avons eu quelques difficultés à pêcher des Thorichthys, et particulièrement les T. affinis. Dans le Rio Naranjo à la végétation abondante, le raclage des berges à l'épuisette indienne donne les meilleurs résultats. Dans la Laguna Salpetén (T. affinis) ou le Rio Mopan (T. meeki), seules des pêches de nuit ont permis de capturer quelques juvéniles endormis, à l'épervier ou à l'épuisette. De jour, ceux ci s'envasent ou arrivent à s'enfuir grâce à leur incroyable vivacité, rendant leur capture longue et difficile.

Jugé parfois délicat, le transport des Thorichthys, et notamment celui des T. affinis, s'est déroulé sans trop de problèmes jusqu'en France, et ce sans gonfler nos sacs à l'oxygène... Les premiers T. affinis pêchés, d'une taille d'environ 3 cm, ont ainsi été stockés 10 jours avant le retour.
Les problèmes constatés l'ont plutôt été dans les premiers jours de captivité, avec malheureusement quelques pertes.
Chez Jacques, un seul mâle a survécu et s'est reproduit avec une femelle T. meeki du Rio Mopan. Le risque d'hybridation est donc tout à fait réel mais a ici été forcé par l'absence de sexes opposés (1 mâle T. affinis + un groupe de femelles T. meeki sans mâle).
A ce propos, tous les T. meeki que nous avons ramenés se sont avérées être des femelles, alors que nous n'avons pas eu ce problème (ou cette malchance ?) avec les T. affinis.
Dernier point, avec la canicule de l'été 2003, l'eau de mes bacs est montée à 34°C, sans perturber les T. affinis qui ont particulièrement bien résisté à ces conditions extrêmes.

Lors d'un autre voyage au Mexique, nous avons entre autre pu collecter et tenter de ramener les 3 espèces suivantes : T. callolepis, T. pasionis, T. socolofi, avec des fortunes diverses... Les T. pasionis, pêchés juste avant notre retour dans une eau à 33 degrés dans la Laguna Noh ont mal supportés le voyage retour et n'ont pas passés la phase d'acclimatation. Les T. socolofi, séparés en 3 lots n'ont dans un cas pas passé l'acclimatation, dans un autre pas supporté un coup de froid tardif en bassin d'exterieur et dans le 3e se sont avérées n'être que des femelles (comme les T. meeki du Rio Mopan l'année précédente). Cette dernière espèce, plus petite et timide, et magnifiquement colorée s'est très bien acclimatée chez moi, et risque fort d'avoir beaucoup de succès dans le futur quand d'autres tentatives pour le ramener auront été couronnées de succès. Enfin, les T. callolepis s'étaient très bien acclimatés, mais passés en bassin pour l'été, ont très rapidement développés une pathologie fatale...

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Thorichthys socolofi, Rio Tulijà, Mexique - Thorichthys meeki, Rio Mopan, Guatemala

 

Décrit depuis plus de 140 ans, Thorichthys affinis est paradoxalement une des espèces les plus méconnues et rarement maintenues du genre. Assurément, c'est une très belle espèce, passionnante à observer, maintenir et élever. J'espère désormais qu'elle sortira des oubliettes, car elle mérite tout autant que ses cousins bien plus que le bocal de formol au fond d'un musée... Comme ses proches cousins T. meeki et T. pasionis, elle saura avoir du répondant et faire sa place dans un bac communautaire bien pensé. A contrario, on sera plus vigilant avec les autres espèces du genre, plus fragiles et sensibles. Les Thorichthys sont de tels joyaux qu'il serait vraiment dommage de ne pas en profiter pleinement...

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Bibliographie :

- Artigas-Azas J-M & Danko D, http://www.cichlidae.com/juanmi/default.html
- Artigas-Azas J-M, 1996. Thorichthys maculipinnis, la description oubliée, cichlid yearbook 3 : pp 68-73
- Greenfiel & Thomerson (1997), Fishes of the Continental Waters of Belize,
- Konings A & Heijns W, 1994. Le grand livre des cichlidés : pp 175-178
- Nourissat J-C, 1991. Bilan de trois années guatémaltèques, RFC n°113 : pp 2-16
- Stawikowski R & Werner U, 1985 ; Sageret A, 1989. Die Buntbarshe der neuen Welt - Mittelamerika ; Des bijoux étincelants : les Thorichthys, RFC n°84 et 85
- Werner U, 1998. Un nouveau Mexique, Aquarium Magazine n°151 : pp 58-62

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Remerciements :

Robert ALLGAYER, Jacques BLANC, Philippe BURNEL, Jean-Claude NOURISSAT et Antoine SEVA ; pour leur relecture et/ou précisions concernant leur expérience avec le genre Thorichthys en génral et T. affinis en particulier.

 

 

Article publié sous sa forme "T. affinis" dans l'An Cichlidé 4, éditions AFC, 2004.